
Chasse aux ongulés en Toscane. Le président de la Commission régionale de développement économique et rural, Gianni Anselmi (Pd), s'est exprimé à la fin de la session qui a rejeté le projet de loi pour le confinement des ongulés en Toscane, expliquant : "Ce n'est pas une loi pour le chasse. L'activité de chasse n'est qu'un outil qui, avec le contrôle et l'enquête scientifique avec le soutien d'Ispra, a pour but de faire face à une urgence telle qu'elle se présente ».
En réponse aux nombreuses sollicitations que le texte a suscitées tant dans le débat au sein de la commission que dans les prises de position des artistes, des intellectuels et du monde associatif, le président a précisé : « La loi aborde les questions concernant la vie de cette région au fond . La qualité des équilibres environnementaux, l'économie rurale et la sécurité des personnes sont, selon les données, mises en péril par une prolifération incontrôlée. Ce n'est pas le but de cette commission et de cette loi - poursuit Anselmi - de dire les multiples causes de ce phénomène hypertrophique si évident. Cela fait partie de la discussion politique légitime et du débat scientifique ».
« Si la structure de la loi proposée par l'exécutif n'est pas bouleversée, le travail effectué en commission a été sérieux et approfondi. Nous avons produit un acte équilibré qui en tant que tel se prête à toutes les exploitations du dossier, surtout lorsque la démarche a une emphase extrémiste », poursuit le président.
L'"approche forte du gouvernement, proprement toscan", analyse la "complexité du territoire, son identité et aussi la façon dont les gens et ceux qui veulent profiter des espaces ouverts en toute quiétude" y vivent et y travaillent. « L'objectif - ajoute Anselmi - est de rétablir un équilibre environnemental. L'écosystème est altéré par la prolifération de ces animaux, souvent étrangers au territoire". La synthèse atteinte en commission également à travers une série d'amendements approuvés qui ont amélioré le texte du point de vue de la qualité législative « est, selon Anselmi, « évoluée ». « Nous voulons nous emparer d'un problème qui, s'il est laissé au flot des choses, risque de s'aggraver davantage ».
La loi aura une durée de trois ans et grâce à un amendement du Parti démocrate approuvé par la commission, elle prévoit un "coupon" annuel pour évaluer les résultats. L'augmentation des ongulés est un phénomène substantiellement irréfutable qui nécessite une législation précise.
La proposition toscane, dans les limites de la loi 157/1992, et définie en accord avec l'institut supérieur pour la protection et la recherche de l'environnement (Ispra), permet une gestion particulière : proportionner la présence d'ongulés aux différentes caractéristiques du territoire régional, garantir à la fois la conservation des espèces indigènes dans les zones qui leur sont réservées, et la conservation des activités anthropiques et des valeurs environnementales typiques du paysage rural régional, dans les autres zones.
Des zones adaptées et non adaptées sont donc identifiées, des formes de gestion de la chasse et du contrôle sont mises en place et des filières d'approvisionnement sont créées pour améliorer la consommation en toute sécurité de la viande d'ongulés. Le texte prévoit également, dans les quatre-vingt-dix jours suivant l'entrée en vigueur, l'approbation par l'exécutif d'un extrait du plan de la faune cynégétique pour la révision des limites actuelles des zones non adaptées à chaque espèce.
Zones qui comprennent des zones de repeuplement et de capture, des zones cultivées faisant l'objet de dégradations documentées ou potentiellement dommageables, des terres potentiellement arables à remettre en culture, des hameaux boisés et buissonnants enclavés. La collecte sélective sera autorisée pour les sujets identifiés par la loi tandis que la densité de chasse optimale sera établie dans les plans annuels de gestion des Atc (zones territoriales de chasse) approuvés par le conseil.
Lors du débat et du vote, les différentes positions politiques ont enregistré un fait commun : la recherche d'un équilibre. Alors que Roberto Salvini (Lega) a poussé pour une loi de "confinement dans les zones adaptées et d'éradication dans les zones inadaptées", Gabriele Bianchi (M5s) a demandé "de ne pas travailler uniquement sur l'urgence mais de repartir de la présence sur le territoire". Le simple fait de tuer n'est pas une solution ». "Rester au fond du problème, sans exploitation ni propagande" était plutôt l'approche de Simone Bezzini (Pd).
(28 janvier 2016)
Source : SienaFree