Il y a eu une certaine hybridation avec les chiens sauvages, avec pour résultat que Frère Loup, qui jusqu'à il y a quelques années craignait l'homme et était difficile à voir (et je témoigne que dans les années 70 je passais des nuits en plein air dans le vain espoir de le prendre arrière) aujourd'hui je le vois s'éloigner tranquillement du calatoi du sanglier quand je suis posté pour la chasse de sélection. Il est facile de le voir près des dépotoirs à ciel ouvert et même à la périphérie des villes. Malgré sa récente expansion, le loup des Apennins n'a jamais atteint les Alpes, quoi qu'on en dise. Jusqu'à récemment, ses traces s'arrêtaient entre la Garfagnana et la Ligurie. Puis nous les avons retrouvés à la frontière avec la France, entre les Alpes Maritimes et la province de Cuneo. C'est le loup alpin, appelons-le ainsi. C'est de France qu'il est parti, et plus précisément du Mercantour. De là, il a colonisé la quasi-totalité de l'arc alpin, notamment dans le Piémont, puis aussi en Lombardie, en Suisse et même en Autriche. Mais il était commode de démontrer le succès des initiatives bien rémunérées en faveur du loup des Apennins.
Des écologistes et des chercheurs ont ainsi fait valoir que cette récente invasion est la preuve du succès de leur travail, et qu'il s'agit de calomnies. Mais combien y a-t-il de loups en Italie ? Le plus grand expert italien, prof. Luigi Boitani., dans une interview le 14 janvier, a répondu plus ou moins comme ceci : personne ne sait. Il n'y a que des estimations locales. Mais comment? Ils étudient les loups depuis 40 ans, les comptent, les mesurent, les suivent dans leurs déplacements, les comptent avec leurs ridicules loup hurlant (les vers faits par les lupari) dépensant des millions d'euros de fonds européens, et maintenant on ne sait pas combien il y en a ? Et tous les chiffres que le WWF annonce chaque année dans les journaux et sur les sites internet ? Des chiffres inventés ? En 2010, Franco Zunino, qui connaît les loups, a tenté une estimation, rassemblant des données officielles, des taux de natalité vérifiés et des décès présumés. Faisant un calcul à la baisse, il croyait qu'il n'y en avait pas moins de 4 mille cinq cents. Le professeur Francesca Marrucco, déclare dans une interview que les loups des Alpes viennent de France (mais regardez aussi ?) et estime leur croissance annuelle à 11 pour cent. Mais alors savez-vous combien il y a de loups ou ne voulez-vous pas le dire ? Pourtant, ils sont nombreux, trop nombreux, si seulement 60 d'entre eux sont morts sur les routes du Piémont, les pièges photographiques positionnés sur les coteaux témoignent de plus en plus de l'agressivité du loup envers les jeunes sangliers. Des milliers de moutons ont été abattus, à cause d'eux de nombreux éleveurs et bergers ont suspendu leurs activités, les rencontres fortuites des randonneurs et des randonneurs de champignons sont de plus en plus fréquentes. Les autorités françaises, pour tenter de résoudre le problème, ont d'abord importé les chiens de berger des Abruzzes-Maremme pour tenter de défendre les troupeaux, puis elles sont venues autoriser certains abattages.
En Suisse, ils tirent sur le loup et pareil en Autriche. Une autre question à Boitani : sont-ils en expansion ? La réponse : dans les Apennins non, mais dans les Alpes oui. Mais pourquoi, se demande-t-on ? S'ils sont tous d'origine apennine (selon la vulgate pseudo-scientifique), la libido de ceux restés au pays a-t-elle baissé, tandis que celle des troupes alpines augmente ? Mais si c'est le cas, eh bien, nous irons tous à Sestrière l'année prochaine aussi. Mais n'est-ce pas que Boitani admet finalement qu'il s'agit de deux populations différentes ? L'interview a été publiée le 13 janvier. Moins de dix jours plus tard, le 22 janvier, se tient à Cuneo une importante conférence au cours de laquelle le professeur Boitani, de l'Union zoologique italienne, et le représentant piémontais du WWF Riccardo Fortima, laissent entrevoir : dans un avenir proche, la gestion de l'espèce de loup doivent être pris en considération à l'avenir, mais dans une mesure ne dépassant pas 5 % de la population estimée. Je dois dire que déjà en octobre 2014, toujours dans une interview, le même prof. Boitani a déclaré que le contrôle numérique devrait également être fourni pour la population de loups. Je crois en sa bonne foi, qui le mettra bientôt en conflit avec ENPA, LAC, LAV, et tous les sigles de notre environnementalisme local. Mais un lutin me suggère une mauvaise pensée. Mais n'apparaît-il pas comme une réponse politique aux revendications des agriculteurs, des éleveurs, des syndicats d'agriculteurs, à la « fureur populaire » ? Une réponse politique "sécurisée" par l'impossibilité déclarée de recenser les populations de loups ? Professeur Luigi : dites-moi non !