Le rapport a été rédigé par l'ISPRA, le MiTE et le LIPU, mais le contenu du trois rapports qui l'étayent sont le fruit des travaux de nombreux experts, d'associations écologistes, d'ornithologues et de sociétés savantes. Les Associations de Chasse, et Federcaccia en particulier, ont collaboré à la version finale du Rapport concernant la Directive Oiseaux, qui a été envoyée par l'ISPRA dans un projet presque final. Diverses parties sur les facteurs de menace et les initiatives environnementales indiquées par la FIdC ont été incorporées dans le rapport, cependant cette collaboration n'est pas mentionnée dans le texte. Federcaccia, tout en appréciant l'implication, demande qu'à l'avenir, dès le début du processus de rédaction des Rapports, soit constituée une Table de Travail à laquelle participent également les techniciens des Associations de Chasse et des Régions et Provinces Autonomes, pour un examen collégial gestion des informations.
C'est l'indication de la Commission européenne et la meilleure façon d'obtenir le partage. Quoi qu'il en soit, il est bien connu que même au niveau européen, plus de 40 % des informations contenues dans les rapports produits pour la directive Habitats proviennent d'enquêtes partielles et plus de 20 % reposent exclusivement sur jugement d'expert, tandis que pour la directive Oiseaux, plus de 30 % des informations proviennent d'enquêtes partielles et plus de 15 % sont basées sur des avis d'experts (CE, 2020). Les données italiennes ne sont pas différentes des données européennes et il apparaît clairement la nécessité d'un plus grand engagement et d'une coordination dans la collecte des données afin d'essayer de dessiner une image fiable. Le rapport confirme une biodiversité particulièrement riche pour notre pays, avec 306 espèces d'oiseaux, 349 espèces animales et végétales (322 eaux terrestres et intérieures et 27 marines) et 132 habitats (124 eaux terrestres et intérieures et 8 marines) d'intérêt communautaire.
Cependant, il y a aussi relativement beaucoup espèces exotiques envahissantes d'importance pour l'Union (31), pour lesquels le règlement UE 1143/14 impose aux États membres de prendre des mesures répressives. La situation qui ressort du Rapport, et qui se répète pour la période 2013-2018, est celle d'un tableau d'ombre et de lumière. 53% de la faune terrestre et des eaux continentales sont classées dans un état de conservation défavorable (considérant tous les groupes taxonomiques, dont 17 % en mauvais état de conservation), 22 % d'espèces marines et 89 % d'habitats terrestres (dont 40 % en mauvais état de conservation). Ces dernières données sont particulièrement importantes, car elles influencent évidemment aussi fortement l'état de conservation des espèces animales qui les fréquentent. En milieu terrestre, l'agriculture est la principale cause de dégradation des habitats et des espèces, suivi de l'impact des infrastructures et de l'urbanisation.
Ces facteurs sont également des menaces récurrentes pour la conservation des oiseaux. En particulier, on pense que les pratiques agricoles modernes ont eu un impact décisif sur la diminution drastique des populations d'espèces typiques des milieux agricoles. Le phénomène est également bien connu au niveau européen où l'agriculture et les activités connexes constituent la principale menace pour les espèces et les habitats d'intérêt communautaire. En particulier, on estime que 74 % des espèces d'oiseaux nichant au sol sont en déclin, non seulement en raison de l'impact direct de l'agriculture, mais aussi parce qu'ils sont devenus plus vulnérables aux prédateurs généralistes. Dans l'ensemble, l'état de conservation des oiseaux nicheurs en Italie reflète les processus en cours au cours de la décennie, avec 47% des espèces montrant une augmentation de la population ou une stabilité démographique et près d'un quart des espèces en déclin. Cependant, les espèces menacées ont diminué, passant de 30% à 26%.
Parmi les espèces ornithiques hivernantes, 61 % sont en conditions stables ou en augmentation et 23 % en décroissance. Il est intéressant de noter que les populations les plus importantes de rapaces migrant vers l'Italie affichent une tendance positive depuis un certain temps, après la phase de déclin d'il y a quelques décennies. En résumé, les résultats globaux de l'Italie semblent conformes à ceux qui ont émergé à l'échelle européenne lors du dernier cycle de rapport. En ce qui concerne le espèces exotiques envahissantes d'intérêt pour l'Union présents en Italie, les résultats du rapport, produit conformément au règlement UE 1143/14, montrent que 35% n'ont fait l'objet d'aucune intervention de gestion visant à contraster. Ceci est objectivement grave car il existe un nombre croissant de preuves documentant la menace pour les habitats et les espèces protégés ou menacés (sur environ 12% des sites Natura2000 et 20,1% des habitats).
A cet égard, on ne peut manquer de noter que l'une des principales raisons de leur diffusion progressive presque incontestée dans le pays tient au statut de protection juridique paradoxalement accordé dans le passé également à ces espèces (mais encore en partie aujourd'hui) et ce que l'on pourrait définir comme une indécision/latence systématique des Autorités en charge. N'oublions pas qu'à ce sujet l'Italie occupe la troisième place du classement des pays de l'Union après la France et la Belgique. Absolument les données présentées soulignent le besoin urgent d'un plus grand engagement pour la conservation des espèces et habitats en Italie, activant et finançant des mesures adéquates de gestion et de conservation principalement des habitats (Source : Fédération de chasse).