Une espèce protégée
Malheureusement, la majorité du Parlement européen n'a pas voté en faveur de l'amendement qui aurait permis au niveau de protection contre les loups passer d'une espèce strictement protégée à une espèce protégée, objectif qui aurait permis une application plus aisée du régime dérogatoire prévu à l'art. 16 de la Directive Habitats (92/43/CEE).
Grands carnivores
Le commissaire européen Janez Lenarcic, qui s'est exprimé à l'issue du débat au Parlement sur la résolution sur les grands carnivores, qui réclame malheureusement des moyens financiers plus importants pour favoriser la coexistence des grands carnivores avec les activités humaines, à laquelle il a souhaité ajouter l'amendement de " déclassement » en question, il a réaffirmé sa position intransigeante qui peut se résumer en ces concepts :
a) L'importance des sommes d'argent demandées en Europe pour l'indemnisation des dommages causés à la suite des déprédations causées au bétail par les grands carnivores est infinitésimale par rapport aux sommes allouées pour la PAC. Par conséquent, si les grands carnivores causent des dommages au bétail en raison de leurs déprédations, la Commission européenne est disponible pour compenser ces dommages en utilisant des fonds communautaires ;
b) Le niveau des populations de grands carnivores en Europe n'est pas encore suffisant pour empêcher leur
danger d'extinction;
c) La Commission n'a connaissance d'aucun cas d'agression contre l'homme par de grands carnivores, à l'exception de quelques rares événements survenus dans certains pays d'Europe de l'Est où il y a eu des cas sporadiques d'agression principalement causés par des ours tentant de protéger leur progéniture ;
d) Par conséquent, il n'existe pour l'instant aucune raison objective justifiant un abaissement du niveau de protection des grands carnivores en Europe.
Un plan adéquat à mettre en place
Voici les raisons invoquées par la Commission européenne pour refuser la demande d'abaissement du niveau de protection des grands carnivores en Europe. Ayant pris acte de cette défaite au niveau européen, l'Italie étant le pays qui a la plus forte concentration de loups en Europe, un plan national de gestion et de confinement adéquat doit être préparé dans notre pays, comme le font de nombreux autres pays aux directives communautaires inchangées, un plan qui devra ensuite être soumis à l'examen de la Commission européenne, qui s'est récemment montrée plus sensible et plus compréhensive face aux protestations croissantes de nombreux citoyens européens, notamment après que le poney de la commissaire européenne Ursula Von Der Leven a été récemment mutilé par les loups. C'est la situation actuelle et c'est la meilleure solution possible avant que des dommages irréversibles ne soient causés en Italie au bétail, à l'économie, à l'emploi et à l'écosystème. La gestion et l'endiguement des loups en Italie ne sont plus une option possible mais une nécessité urgente (Honorable Sergio Berlato – Membre italien du Parlement européen – Président national de l'Association pour la culture rurale).