Mais les poissons, sont-ils ou non des animaux sauvages ? Il semblerait que non selon un récent accord louable conclu entre la société Balton Group qui pêche le thon pour le compte de la célèbre marque "Rio Mare" et le WWF-Italie afin de rendre la pêche "plus durable". Mais alors, comment ne pas se demander, pourquoi la même association met un veto quasi absolu sur une "chasse durable" et en particulier aux cerfs, chevreuils et sangliers, espèce encore aujourd'hui envahissante (sans parler du loup), pour laquelle un contrôle sélectif et réducteur des populations devrait aussi s'inscrire dans une logique de "durabilité", d'ailleurs aussi pour la préservation des espèces de faune et de flore compétitives ou en échec? Sur le plan éthique, quelle est la différence entre le thon animal et le sanglier, le chevreuil, le cerf et le loup ?
Pourquoi le thon peut-il être pêché « durablement » à des fins alimentaires et non comme gibier « durablement » ? Tout cela ne s'explique-t-il pas par le fait que derrière ces choix il y a, comme il semble souvent, un business pour tout justifier ? Rio Mare ne pêche-t-il pas du thon à des fins commerciales et lucratives légitimes ? Qu'est-ce qui distingue ce groupe des chasseurs de baleines japonais, alors qu'ils devaient (et le font peut-être déjà !) les chasser de manière « durable », c'est-à-dire selon des quotas fixés pour que les populations ne disparaissent pas ? Ou les affaires sont-elles suffisantes pour justifier tout cela ?