Association italienne pour la nature (AIW)
PROBLÈME DE SANGLIER : REALACCI RÉVEILLEZ-VOUS !
Ne voulant pas opérer et cherchant toutes les échappatoires pour tergiverser, voilà que juste pour faire avancer les choses, l'un des hommes politiques et leaders des droits des animaux et anti-chasse, a proposé un commissaire extraordinaire pour le problème du sanglier. Ainsi le problème ne sera pas résolu mais en attendant un nouveau fauteuil sera créé à occuper politiquement ! Nous sommes vraiment italiens !
La belle pensée est du président de la commission Environnement de la Chambre, Ermete Realacci, ancien dirigeant et/ou partisan d'une campagne référendaire contre la chasse.
Cher Réalacci, un commissaire extraordinaire est nommé lorsqu'un problème n'a pas été résolu depuis des années, bien qu'il les ait tous essayés; par exemple, cela servirait à sauver l'ours marsicain (proposé en vain par l'association des écrivains et par l'ancien président du parc national des Abruzzes), mais certainement pas pour le sanglier, puisqu'il suffirait de libéraliser la chasse aux animaux autant que possible possible, en l'autorisant même à l'intérieur des Parcs et Oasis au moins pour une période d'un ou deux ans, et le problème serait résolu. Mais c'est trop facile, alors on va sûrement étudier toutes ces méthodes inutiles qui n'ont jamais rien résolu, et pour contenir les sangliers et pour contenir d'autres espèces animales !
Donc, d'abord mettre des enjeux, établir des règles, faire des études, créer de la bureaucratie, et ensuite : voilà un gentil commissaire extraordinaire ! Pour que l'opinion publique qui subit des dommages soit apaisée et... tout reste comme avant!
Ils ont découvert qu'il y a désormais plus d'un million de sangliers : jusqu'à hier, ils ont tout fait pour éviter des mesures décisives, avec des clôtures électriques et des méthodes contraceptives, des captures pour ensuite tuer (hypocritement !) les animaux dans les abattoirs. Au résolveur de chasse, en revanche, une vie difficile : avec des lois, des pièges, des limitations de zones de chasse, des inscriptions dans divers registres ou listes avec beaucoup de taxes à payer, des méthodes de chasse à changer, des blocages de calendriers de chasse, etc. Maintenant, ils découvrent l'urgence, et au lieu de la résoudre, ils veulent continuer à le faire de manière "sérieuse et scientifique": c'est-à-dire lire mettre des bâtons dans les roues à quiconque veut résoudre le problème avec un sens pratique. Realacci donne des exemples de ce qui a été fait jusqu'à présent dans certains Parcs, c'est très peu, car les méthodes sont tellement coûteuses, lourdes et lentes, que pendant qu'ils attrapent un sanglier, la population double : ils ont créé une entreprise, un travail!
Comme d'habitude, on pense toujours à prendre l'opinion publique en balade, à régler les problèmes avec des proclamations ou en changeant le nom des choses !
Rien ne changera jamais dans cette phase tant que ces personnes (toujours les mêmes !) seront en charge des organes censés résoudre les problèmes. On trouvera sûrement un moyen de demander des subventions européennes pour procéder en attendant aux énièmes études de faisabilité inutiles (mais des amis s'en chargeront certainement : alors ils viendront nous dire peut-être que l'Europe nous demande !).
Et puis, nous dit Realacci, voici la solution : la recherche d'"une espèce antagoniste" (lire le Loup, qui à son tour est déjà un problème en soi mais qui, comme pour le sanglier, refuse de reconnaître comment tel : et quand ce sera le cas, ils proposeront peut-être un autre commissaire !). Et le fusil n'est-ce pas ? Je voudrais lui dire, comme cela se fait depuis des années dans d'autres régions face à des problèmes similaires ? Bien sûr, la question est qu'ailleurs ils veulent résoudre le problème, pas seulement rouler !
Murialdo, le 14 septembre 2015 Franck Zunino
Secrétaire général de l'Association italienne de la nature